Si le hasard t'emmène jusqu'ici, ne fuis point
Surfe et erre sans fin sur le blog du baladin
Smurfe dégingande-toi au sein du bal à daims
Avec imagination, Sans invitation
Ta religion est l'insubordination ?
Alors gausse-toi ici nul n'est bouffon
ni branque ni saltimbanque honnie soit sale ta banque
Juste des pions décidés à enfin décider
dans un bal laid où déambulent des daims
Manifestant leur insoumission avec dédain
LeonnicAsurgi@yahoo.fr


Schismes en gaz

C’est l’essence de l’Histoire : la compromission tue, beaucoup ont fini par payer en acceptant d’être achetés, tous ceux qui ne se sont pas rachetés ont payé, entachés par leurs contradictions, entichés de leurs victoires sans lendemain, étriquées, tachetés de lâcheté, de faiblesse ; ne pas reconnaître ces faits serait faire injure à ceux qui sont morts pour et avec leurs idées, est-il réellement nécessaire de donner des exemples ou d’en faire davantage (des exemples) ?

Tant d’exemples. Rien qu’en France. Pétain, héros de Verdun, a capitulé et terni son image définitivement en acceptant une paix des braves dépravée qui lui a octroyé un court répit et une humiliation à la hauteur de la rébellion naissante. D’autres, plus récemment, ont reçu des dictateurs, parfois même lors de la journée des droits de l’Homme. Tous ceux-là finissent par payer leurs compromissions, tous ceux qui ne peuvent se racheter finissent en faillite, par définition, débiteurs car discrédités, sans capacité de remboursement ; avant, c’était la bourse ou la vie, maintenant, c’est la bourse ou l’Europe.

Le Gaz de schiste est omniprésent, sur toutes les lèvres, de tous les tours de tables dressées, avec ou sans nappe phréatique, on n’y mélange pas les torchons et les serviettes, on y oppose sempiternellement relance de l’économie et intérêts écologiques dans des débats franchouillards, on ne met pas d'eau dans son vin ou alors celle qu'il y a dans le gaz, on aime bien opposer, on a dans notre ADN « le beurre ou l’argent du beurre », ça fait jaser, on en est restés au jazz, on assiste à un bœuf d’artistes désaccordés, à des envolées lyriques oniriques et on ne décide rien, après la crise de l’immobilier c’est la crise de l’immobilisme. Mais dans nos discussions enflammées on occulte un enjeu politique de taille : ne plus être dépendant d’un fournisseur qui exerce son pouvoir avec abus, force, mépris et goguenardise, avec la complicité d’artistes arrosés. Au pays des droits de l’Homme, on pourrait avoir une Ambition, un Cap : ne plus faire de la quête du pouvoir une obsession, mieux gérer son retard économique, sans envisager le protectionnisme, on ne pourra pas tout régenter, jamais, on pourrait par contre choisir ses dépendances, gérer au mieux son handicap en s’assurant que les puissances dont on dépend sont en capacité d’exercer leur pouvoir avec humanisme.

J’attends ça de l’Europe. Des rapports de force équilibrés, sains. Des règles de vie communes. Et, a minima, la paix intérieure. Sans maso-Schismes ni maltraitance des peuples que les pouvoirs autistes ne pl’Ukraignent.

Aujourd’hui encore, on peut mourir d’Europe.