Si le hasard t'emmène jusqu'ici, ne fuis point
Surfe et erre sans fin sur le blog du baladin
Smurfe dégingande-toi au sein du bal à daims
Avec imagination, Sans invitation
Ta religion est l'insubordination ?
Alors gausse-toi ici nul n'est bouffon
ni branque ni saltimbanque honnie soit sale ta banque
Juste des pions décidés à enfin décider
dans un bal laid où déambulent des daims
Manifestant leur insoumission avec dédain
LeonnicAsurgi@yahoo.fr


Lapidaires (poème afghan)

Cavaliers, les soldats libérateurs n’avaient pas mégoté
Sur les moyens, sans appeau mais pour la peau de Ben Laden
A cheval sur le magot qu’ils n’ont toujours pas dégoté
Engagés en guerre insensée censée éradiquer la haine

Parachutés poilus en cueillette
Couverts de fleurs au fusil pour
Raser ces barbes trop longues
Poilus envahisseurs d’un jour
Tondus en Rangers sans tong
Parés pour le concours de quéquettes

Engoncés dans ce bourbier
Missionnés pour le coup de poing
Barbiers de la situation
Aux moustaches rasées avec soin
Déserteurs de compromissions
Raseurs gratis non apostasiés
Raseurs de murs à foison
Raseurs jusqu’à l’oraison

Dehors le pouvoir public, dehors les talibans publics
Tel était le leitmotiv, garrotter, stopper la gangrène
Aujourd’hui les talibans ragotent sur les bancs publics
Bancs publics, revanchards tels des idéaux qui s’égrènent

Les colons débarquèrent dans leurs tanks banalisés
Pour les décoloniser, les guérir du cancer
Flinguer les polypes, les milices, les sales types policés
Un traitement lourd que d’autres voies évacuèrent
La coloscopie aujourd’hui est formelle
Les talibans préparent la scission leur résurrection
Ils pullulent et distillent leurs idées cruelles
Le peuple afghan sans solution est en rémission

Les talibans sont une maladie auto immune
Des antibio ayant mal tourné jusqu’au schisme
Après usage non jetés dans la fosse commune
Des armées armées pour tuer le communisme

Les talibans sont une mauvaise herbe
Des rhizomes ayant échappé au brûlis
Qu’on ne peut raser d’une fronde acerbe
Qui ressassent, repoussent comme des pissenlits

Les talibans ont eu la peau de l’URSS, de Marx
Et de ses frères, Jacques en tête, mais n’ont pas eu raison
De la philosophie : l’opium est la religion du peuple
D’un peuple endolori par les remèdes de ses disciples

L’opium est l’engrais de ces terres fertiles
Abêtit, transforme les maisons en chenils
Régresser fait avancer quand on est saoul
A travers les ciments et plaines de Kaboul

La liberté des femmes aujourd’hui menacée
Bafouée, on ne peut faire le bien des autres
Sans expliquer, sans projeter, sans accompagner
Juste en rasant des terres qu’on veut faire vôtres

Comme une frange de croates croassent
sur le mariage homo qu’ils fracassent
Le pouvoir afghan ne lésine pas
Avance en bandes, encercle au compas
En bandes organisées
En bandes afghanisées
En bandes non dessinées
Bande non tétanisé
Bande face aux garçons désarçonnés
En rut sans cerveau comme des veaux
Recycle les eaux usées du caniveau
Légiférer n’est pas démocratiser
Qui ne capte pas sera décapitéE
Qui dilapide son mariage sera lapidéE

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