Si le hasard t'emmène jusqu'ici, ne fuis point
Surfe et erre sans fin sur le blog du baladin
Smurfe dégingande-toi au sein du bal à daims
Avec imagination, Sans invitation
Ta religion est l'insubordination ?
Alors gausse-toi ici nul n'est bouffon
ni branque ni saltimbanque honnie soit sale ta banque
Juste des pions décidés à enfin décider
dans un bal laid où déambulent des daims
Manifestant leur insoumission avec dédain
LeonnicAsurgi@yahoo.fr


Tu ne hueras point

Que dire de ces écervelés qui sifflent un Président un jour de fête nationale ? Rien, sinon qu’ils étalent aux yeux de tous leurs incohérences. Ces siffleurs de l’extrême mais manquant de droiture placent la France sur le piédestal mondial mais sabordent une fête nationale, sans gêne, sans gènes à transmettre espérons-le, font du protectionnisme français leur thème de prédilection mais insultent la France pendant le défilé des forces militaires, ces forces qui constituent les derniers remparts d’un état protectionniste. Ces hurluberlus, huent, hurlent, ont la berlue, atomiser un armistice c’est déclarer la guerre idéologique. Une guerre pour rebeloter les rôles, quand on n’est rien dans une société où la faillite personnelle est autorisée on a intérêt à jouer à quitte ou double, comme ces miliciens qui connurent leur heure de gloire et son éphéméride, vilipendèrent l’intérêt collectif pour sortir du trou, du trou qu’ils avaient creusé eux-mêmes, plongés dans le noir de leur inculture. Une guerre pour faire tourner la roue, pour que la roue s’arrête à bonne destination, comme aimantée par le métal, là où ces andouilles l’attendent pour croiser leurs fers et nous préparer des lendemains de fêtes difficiles, là où le nouvel an douille.

Ces cornichons exhibent leur inculture ou leur amnésie, « Que choisir » n’aide pas toujours, oublient ou ne savent pas une chose : le parti qu’ils supportent, qu’on s’efforce d’ailleurs tous de supporter, chacun ses valeurs, les aurait flingués s’ils s’étaient comportés de la sorte face à lui, face à elle, il suffit de regarder l’Histoire, l’extrémisme ne peut régner sans dézinguer ses opposants. Ces profiteurs usent de la liberté de parole qui leur est accordée pour propulser un parti qui nous bâillonnera.

Ces corniauds jouent les drôles, nous font regretter Bourvil et Funès, funestes, lisent Minute et ses jeux de mots à deux balles, réchauffés, ressassés, éculés, Minute qui fait du racisme fruitier en préférant voir Taubira avoir la banane que la pêche, Minute dont la prochaine Une sera un truc du style « Même Robert Hue », Minute grâce à qui « 20 minutes » passe pour de l’information et de la culture de haut vol, d’un niveau intellectuel au moins 20 fois supérieur, à des années-lumière de la Minute de monsieur Cyclopède.

A préférer le Hollande Bashing à Bashung, chacun ses valeurs là encore, on attise la haine. A ceux qui chargent systématiquement et sans discernement Hollande, qui s’amusent de son embonpoint en s’étonnant qu’il n’ait rien dans le ventre, on pourrait rétorquer qu’Hollande a bon dos, plutôt. « Tu ne hueras point » pourrait marquer son mandat d’un onzième commandement, mais on ne lui reprochera pas sur ce point son manque de commandement. Tous les torts lui sont attribués, mais essuyer toutes les critiques c’est déjà tolérer qu’elles puissent s’exprimer, c’est la preuve irréfutable qu’il ne les a pas muselées. A trop focaliser sur sa personne, Hollande s’en trouvera renforcé.

Heureux qui peut exprimer sa peine.

Inculte qui fantasme sur l’extrémisme pour la soulager, l‘extrémisme au pouvoir ne lui laisserait plus le loisir de l’exprimer.

Il arrive toujours un moment où une personne ne peut pas descendre plus bas et, à ce moment-là, toutes les attaques contre lui résonnent comme des stimulations qui provoquent le rebond, impulsent, à trop solliciter les défenses les anticorps compassionnels finissent par prendre le dessus, rayonnent comme des batteries qu’on aurait couplées à un paratonnerre.

Les fans de Cantat dont le nouvel album sort le 18 Novembre se préparent aux huées aussi. Avec le temps, repris magistralement de Ferré, on réalisera qu’il a apporté à la chanson et à la langue française bien plus que la très grande majorité d’entre nous, malgré tout, malgré la violence dont il a été coupable, malgré l’homicide pour lequel il a été jugé, pour lequel ses détracteurs les plus virulents rejoignent ces siffleurs quand ils le condamnent à disparaître, quand ils fantasment sur le rétablissement de l’échafaud promis par leur favorite, échauffourées offertes en attendant, ces échos fourrés de clichés simplistes et binaires. Pourtant on peut avoir fauté et asséner des vérités par ailleurs, en attendant d'éradiquer le manichéisme on peut s'en servir, en marginalisant ceux qui s’en revendiquent, en considérant qu’ils sont du mauvais côté.

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